Atelier d’écriture BTS STA 1

Cette épidémie a fait naître un grand silence.
Il n’y avait plus personne, c’était comme une absence
Comme une nuit sombre sans personne
Sans les voitures et leur klaxon
On entendait que le chant des oiseaux
ou encore la fontaine avec le son de son eau
La ville était calme, comme si on lui demandait de se taire
C’est encore moins bruyant que les vagues dans la mer
Cette ambiance nous a fait penser à la mort
Mais on s’en est sorti, ce virus a eu tort

Écoute, c’est la mort qui parle !
Voyage d’or.
La tombe qui crie :
Sourire et bruit,
bruissant rire
Silence

C’est aussi le langage des sourds
le chant des muets,
le calme des oiseaux,
silence
le chant des moineaux
et les pleurs de ces murs

de ces routes laissées seules

se taire, et chanter
crier mais bâillonné

le regard sombre qui appelle la fin
silence

Nous avons longtemps vécu
dans un monde de bruit
Où les voitures, les usines
les affaires de l’homme ne connaissent pas le mot calme
Notre travail continue de blesser et de détruire notre seule terre
Notre terre n’en peut plus et elle dit aux hommes de se taire

Derrière les masques,
Qu’est-ce qu’il y a ?
Des grimaces ?
Des dents éraillées ? Des dents cariées ?
Des sourires fêlées ?
Derrière les masques qu’est-ce qu’il y a ?
Des rires jaunes ?
Des rires en coin ?
Des rires sournois ?
Des rires narquois de petit pékinois ?
Derrière les masques qu’est-ce qu’il y a ?
Des sourires tristes de femme blessée ?
Des dents jaunies par le tabac trop fumé ?

Derrière ce masque qu’est-ce qu’il y a ?
Il y a toi et je t’aime comme ça.

Derrière votre masque se cache une inspiration invisible
qui provient de l’expression du visage
dessiné par la peau et éclairé par les dents
mais tout cela ne peut être lu
parce qu’il se trouve derrière votre masque

Derrière son masque est le dessin de sa colère
qui nous dit d’agir contre nos inactions
voyant dans ses yeux qui sont rouges comme le soleil
Mais nous ne le voyons pas sans sa face entière

derrière mon masque se place la fatigue
qui parle quand je baille
la bouche ouverte d’une intrigue
mais cela ne veut pas dire que j’ai fait tomber mon masque

Pour toi, mon amour j’ai écrit,
j’écris ce poème avec joie
Même si de temps en temps tu cris
Au fond de moi, tu restes mon roi
Tu as toujours su rester calme
pendant que moi j’étais un diable
même si régulièrement tu rames
souvent ce jour sous l’érable
nous deux ce n’est pas du pipeau
toujours se battre comme chien et chat
rappelle toi ces jours rigolos
ainsi que nos petits repas
toi moi c’est comme une évidence
tu me donnes souvent la migraine
je n’sais pas ce que tu en penses
mais n’oublie pas que moi je t’aime